11 juin 2024

Le lâcher prise, un outil pour les décideurs

Ce sujet important fait l’objet d’un texte spécifique développé par Virginie Pavis‑Cisse, qui nous offre un éclairage différent, riche et pertinent, sur ce thème essentiel qu’est le « lâcher prise », toujours en lien avec la méthode, que je suis heureux de partager avec vous.

Il est extrait de mon livre « Développez vos affaires grâce à la puissance du réseau ! L’intelligence relationnelle au service de la performance » (Editions DUNOD).

Psychologue clinicienne, titulaire d’un master en psychologie clinique et psychopathologie de l’université Lyon II, formée à la relaxation psychosomatique au CIPS à Paris, Virginie PAVIS-CISSE a suivi les enseignements de Rosa Jaitin, fondatrice de l’association Apsylien, spécialisée dans la psychanalyse des groupes, a travaillé et a été inspirée par Vincent Cao, expert en méditation, enseignant et formateur.

Je la remercie au passage pour sa précieuse contribution.

Elle dit :

« J’ai exercé dans le secteur de la santé, dans le contexte des accidents de la vie (fracture, usure), auprès de personnes âgées qui m’ont tant appris. Les malades alcooliques et les personnes atteintes d’obésité, toutes m’ont montré le chemin de l’humilité mais aussi de l’émerveillement. »

C’est un très beau et puissant texte qui vous permettra de bien comprendre l’importance essentielle du lâcher prise pour avoir la capacité d’explorer et d’exploiter tous les tenants et aboutissants d’un networking réussi. Il n’est pas très long mais fondateur.

« Arrêtez-vous ! Posez‑vous ! », « prenez le temps » de lire ce texte profond.

François LAFAY

 


 

À mes oreilles le terme “lâcher prise” a toujours résonné comme un mouvement, une démarche, un processus actif, là où d’autres l’entendent comme une invitation à la passivité. Ce concept de l’air du temps me semble faire sens et porter un message dans l’articulation d’un lâche et prise.

Qu’il s’agisse de mettre un pied devant l’autre et de marcher, ou bien de renoncer à tous ses appuis, pour sauter et conquérir un peu plus la paroi rocheuse escaladée, vivre pleinement c’est toujours lâcher prise et découvrir un nouvel espace en attente d’une empreinte.

La méthode qui vous est présentée ici est une invitation à la Vie, parce qu’elle mise tout sur la rencontre. Elle implique de se conditionner à aller vers l’autre, oser s’y intéresser, lui reconnaître un pouvoir, pour explorer tous les potentiels d’une collaboration…

Toute vraie rencontre implique une articulation de l’intérêt personnel et de l’intérêt pour l’autre.

Beaucoup d’entre nous vivent encore dans une représentation des liens très binaire, très clivée et clivante : il y aurait ceux qui ne pensent qu’à eux et ceux qui dans l’oubli de soi se dévouent voir se laissent dominer.

Vivre ses relations selon ce modèle relationnel revient à s’agripper à un monde inhospitalier régit par des modalités relationnelles pauvres : exigence, soumission, rejet. L’intérêt pour l’autre est dès lors forcément suspect et culpabilisant.

Or le message que nous voulons vous faire passer, s’inscrit dans un ordre nouveau.

Lorsque François Lafay m’a raconté son parcours et expliqué sa méthode, j’ai immédiatement été ramenée au livre de Pablo Servigne et Gauthier Chapelle “L’entraide l’autre loi de la jungle”.

Les deux auteurs y démontrent par de multiples exemples issus des laboratoires en sociologie et des études en biologie ou en ethnologie, comment l’entraide est un phénomène beaucoup plus répandu, beaucoup plus naturel et beaucoup plus efficient à la survie et au développement qu’on ne le pense.

Le point commun entre la méthode AYNI-SIM© et les démonstrations de Servigne et Gauthier, se résume pour moi dans une intelligence du vivant.

La créativité de la nature n’a pas de limite, la vie prend forme d’une multitude de manière, elle ne se borne pas à faire toujours la même chose.

Cette méthode invite à démultiplier ses capacités créatives en poussant les portes que l’on a fermées trop vite, comme on clôt d’un air satisfait le dossier d’une affaire conclue.

Si votre client est satisfait, si la rencontre a été pour vous gratifiante et riche d’expériences, pourquoi y mettre un terme ?

Peut-être y a-t-il là un biais de la quête du résultat, une conséquence indésirable de vos schémas de pensées.

Pendant des siècles les hommes et les femmes ont été éduqués à se soumettre inconditionnellement à la figure du pouvoir. Il fallait produire un résultat précis pour être “reconnu” et gratifié, certainement pas inventer, initier, innover, cela était réservé à d’autres.

Si vous voulez vous affranchir, être libre, prenez d’abord conscience que tout ce que vous croyez savoir sur vous, sur les autres et sur le monde n’est qu’une représentation partielle, une forme de sélection conditionnée par votre éducation, votre formation, vos liens affectifs, vos peurs, vos croyances en tout genre.

Bref un chemin étroit au milieu de l’immensité.

Le drame est que nous faisons la plupart du temps de notre vision partielle, une vérité, une évidence là où elle n’est en réalité qu’un point de départ, ou une étape.

La psychanalyste Pierra Aulagnier a parlé du contrat narcissique pour mettre en évidence comment chaque être humain vient au monde à une place assignée. C’est ainsi que le nouveau-né sera accueilli comme faisant partie d’une famille, d’une communauté…

Une place est offerte mais elle s’accompagne d’attentes, d’impératifs et d’interdits. Il faudra faire ses preuves et apporter justement un résultat. La place assignée offre les prémices d’une identité, un but, un sens, une motivation. Mais dans le meilleur des cas, cette place devient trop petite !

Et, gardez- le pour vous, je vous le dis comme un secret : aller au-delà des attentes, devenir Soi et s’épanouir, n’est pas toujours bien vu.

Ma pratique de psychologue m’a permis d’approcher toutes les contradictions qui accompagne la vie d’un jeune être humain encore sous la coupe des adultes. Combien de personnes matures j’ai vu durablement freinées dans leur créativité naturelle, marquées par la blessure des jugements castrateurs d’un enseignant, d’un voisin, d’un parent.

Devenus adultes à leur tour ces personnes pensent naïvement qu’elles ont fait l’objet de critiques parce que leurs résultats scolaires, sportifs ou simplement leurs tâches domestiques n’étaient pas à la hauteur. Ces adultes d’aujourd’hui se trouvent bien souvent sans le savoir, obnubilés par leurs résultats actuels, tous domaines confondus. Rien n’est jamais assez bien pour qu’il soit permis de reprendre son souffle, et de contempler maintenant le paysage.

La philosophie de la méthode AYNI-SIM© est une innovation, un mariage harmonieux entre adrénaline et contemplation, entre intensité et sérénité.

Vous garderez à l’esprit la ligne d’arrivée mais vous allez aussi admirer le paysage pour en savourer pleinement la richesse.

Tout comme les penseurs d’aujourd’hui veulent s’ancrer dans la réalité, l’entrepreneur actuel n’est plus un requin mais un « philonomist ». Il réinvente sa vision du monde, fait de la pyramide une sphère.

Le symbole de la réussite n’est plus au sommet, mais au cœur du noyau, là où les connexions sont les plus nombreuses, là où « ça bouillonne ».

Dit autrement être performant ce n’est plus être au-dessus de la masse, c’est être “dans la place”.

Le changement de paradigme est là, il va falloir s’adapter et nécessairement lâcher prise. Encore une fois lâcher prise ce n’est pas s’arrêter et attendre bêtement. Mais peut-être s’arrêter pour prendre le temps de se regarder fonctionner, regarder ce que nos actions provoquent en nous et autour de nous, s’arrêter pour clarifier nos objectifs, voir là où ils nous mènent, et comment tout cela s’aligne.

L’enjeu de cette démarche introspective est de pouvoir agir librement, libre de ses conditionnements antérieurs qui font trop souvent confondre choix et aliénation !

La recherche de la performance et du résultat apporte évidemment des bénéfices, elle permet de développer des qualités d’endurance et des compétences indispensables, qui passent par l’acquisition de connaissances, de savoir-faire, et le développement des capacités d’analyses objectives. Mais objectiver, démontrer, calculer demande du temps, beaucoup de temps.

La sensibilité et l’intuition sont des processus tellement plus rapides.

La méthode proposée par François, vous guide dans toutes les actions à mener, mais elle ne peut rien incarner sans l’homme ou la femme qui s’y engage. Il y a certes une méthode mais l’artiste ou l’artisan c’est vous !

Votre démarche sera véritablement un succès si vous vous autorisez à être pleinement vous-même. Pas seulement le professionnel compétent, mais aussi le professionnel sensible et audacieux.

François Lafay parle de Sérendipité (capacité, aptitude à faire par hasard une découverte inattendue et à en saisir l’utilité).

J’associe spontanément cette notion à celle de l’intuition telle qu’elle a été étudiée par Antonio Damasio et Antoine Bechara (L’intuition jaillit de l’expérience). L’intuition passe par le corps, par les sens, elle se fait de manière immédiate et ne prend pas le temps de se justifier. Ainsi elle est discréditée par une partie du mental qui ne lui reconnait pas de valeur objective (objectif renvoyant ici au démontrable plus qu’au vrai).

Sérendipité et intuition témoignent toutes deux de l’accueil subtil de signaux extérieurs qui vont être intégrés à notre propre système avec une telle fulgurance et une telle fluidité que notre être se découvrira soudain à l’unisson avec le monde.

En tant que psychologue, la philosophie de la méthode AYNI-SIM© m’intéresse parce qu’elle associe plusieurs notions que l’on tend d’ordinaire à cliver en entretenant par ailleurs, une foule de croyances non seulement limitantes mais aussi génératrices de conflits intrapsychiques énergivores et douloureux.

L’intention à l’origine de cette méthode me semble être un désir d’harmonie entre différentes facettes d’une même dynamique de vie. Adrénaline et contemplation, art et business mais aussi réussite financière et chaleur humaine, peuvent si l’équation est correctement posée bien s’accorder, et faire une telle expérience de réconciliation intérieure est tout simplement thérapeutique.

Pouvoir être pleinement soi-même dans son quotidien professionnel, en partageant authentiquement ses forces, ses ambitions, ses désirs, mais aussi ses attentes, ses interrogations, voir ses doutes, est profondément libérateur.

C’est quand on comprend que force et fragilité sont toutes deux potentiellement atouts ou obstacles que la sérénité s’installe durablement. Le chemin que propose la méthode élaborée par François vous en fera faire l’expérience.

Vous trouverez peut-être mon propos naïf ou idéaliste, mais je suis psychologue et croyez-moi, quand on fait mon métier c’est impossible. Pourtant j’ai aussi le privilège de voir ce que l’être humain est capable de transcender quand il est contraint de se libérer de toutes ses chaînes même les plus intimes.

Ce n’est ni simple, ni confortable mais l’harmonie s’établit dans l’acceptation et l’articulation des différentes facettes de soi et du monde. L’image que renvoie celui qui a trouvé l’équilibre parait simple, évidente, et tout comme certains grands sportifs, il dégage tant de fluidité que le spectateur ne voit plus l’effort, ni le chemin parcouru, mais seulement la beauté du geste.

La méthode AYNI-SIM© conçue et transmise par François, ne prétend pas dispenser les ambitieux de tout effort, mais elle prétend que l’entraînement et l’engagement mèneront inévitablement à la victoire.

Il s’agira de vaincre ses peurs, sans utiliser les mécanismes du retournement ou de l’évitement, c’est à dire sans transformer son sentiment d’infériorité en supériorité agressive, ni s’inscrire dans une fuite en avant où les mêmes schémas se reproduisent dans une pseudo zone de confort.

Dépasser ses peurs, ce n’est ni se battre, ni fuir mais bien “vivre avec”.

Or la proposition qui vous est faite s’inscrit dans une vision cocréatrice, à l’image d’un réseau neuronal.

Il s’agit d’assumer de prendre part à une dynamique d’ensemble, d’accepter l’alternance des mouvements d’inspiration et d’expiration.

Recevoir et donner doivent s’inscrire dans un cercle naturel, sans plus de calcul.

Lorsque vous avez une idée, un projet qui vous motive et vous apporte déjà une palpitation stimulante, partager votre enthousiasme, avancer sur votre chemin, sans arrière-pensées, ni hésitations, avec joie et assertivité ; appréciez au fils des étapes vos réussites et vos échecs, à leur juste valeur, c’est à dire en conscience, libre de tout jugement, avec une amicale lucidité, c’est ainsi que vous avancerez vers le succès.

Pour clore, voici un conte zen illustrant “le lâcher prise engagé”.

“Un jeune moine vient consulter le maître pour apprendre à lâcher prise. Pour qu’il s’entraîne ce dernier lui dit :

« Tu vas prendre l’objet le plus précieux, tu vas le mettre dans ta main, tu vas mettre ta main au-dessus de la margelle du puit, tu vas ouvrir ta main, et tu viens me revoir ».

Il prend l’objet le plus précieux dans sa main, met sa main au-dessus du puit, et au prix d’un grand effort, il se dit « je dois m’ouvrir, apprendre à lâcher prise ! « Allez courage : à la une, à la deux, à la trois ». C’est fait ! La main s’ouvre, son objet sombre au fond du puit.

Il revient auprès du sage et lui annonce fièrement avoir réussi à lâcher !

Le maître lui demande alors : « Où est ton précieux trésor ? »

Et, bien dit le novice surpris, « il est au fond du puit ! »

« Alors tu n’as rien compris » dit le maitre : je t’ai demandé de prendre l’objet qui t’es le plus précieux, de le mettre au-dessus du puit et d’ouvrir ta main. Tu avais le choix d’ouvrir ta main vers le haut, paume vers le ciel et non vers le bas … Et si tu avais décidé d’ouvrir ta main de cette façon, il n’y avait aucune raison pour que l’objet disparaisse ! »

Changez de programme, décentrez votre manière de réfléchir.

Il ne s’agit ni de serrer le poing, ni de laisser tomber. Il s’agit d’Oser !

Alors ouvrez votre main et mettez enfin, votre richesse dans la lumière !

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